Né, voici cent ans, le 31 août 1916, Claude LYR, fils du poète René LYR, grandit dans une maison ouverte aux artistes. L’enfant Claude dessine, peint et grave dès ses premières années.
- Etudes à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Rencontres d’artistes. Voyages en Italie, Espagne, Ecosse qui alimentent les œuvres de sa première période « naturaliste ».
- Août 1955 - avril 1956, voyage en Afrique, dans l’ex Congo belge, qui marque une « césure flamboyante » (Paul Caso). C’est l’éblouissement, la découverte de la lumière et des couleurs qui éclatent les formes.
- A son retour, il crée l’Atelier de Gravure à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Dès lors, il s’engage dans une double activité artistique et pédagogique.
- Au cours des années 60, trois découvertes significatives pour son art : les sculptures de Henry Moore, le livre de Van Lennep, « Art et Alchimie », Gilberte Aigrisse qui l’initie à la psychanalyse appliquée à l’art.
- 1978, il est nommé Directeur de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Il sera aussi Directeur de l’Ecole des Arts d’Ixelles.
Claude Lyr , curieux de tout, fait divers voyages en Europe et aux USA : il poursuit son œuvre peinte et gravée tout au long de sa vie et nous quitte le 1er juillet 1995.
La mosaïque d’œuvres présentée dans cette exposition renvoie au cheminement artistique, philosophique, spirituel de l’artiste en quête de vérité intérieure.
Claude LYR disait « l’artiste regarde le monde avec ses yeux ou bien regarde en lui-même… Il voit que tout a une forme, simple, fermée, complète, singulière… Il existe une étrange continuité entre le monde vu par les yeux et les sentiments, la pensée… La charge émotionnelle de l’art a ses origines dans la vie spirituelle, dans ce qu’on nomme l’inconscient qui est le grenier de l’art ».
Pour représenter la réalité du monde, comme l’écrit André GASCHT, Claude LYR « graveur né, tente d’acclimater sur sa toile les procédés graphiques qu’il utilise pour le cuivre. Il y transpose la trame et la hachure… vise à la stylisation, à la synthèse et au symbole ».
«On peut dire que l’univers de l’artiste est celui de la PENSEE. Hanté par les problèmes de la vie et de l’éternité, Claude LYR a prospecté, par le questionnement mental, les âges révolus, les religions anciennes, les cavernes, les mégalithes, les temples et les tombeaux…
Prophètes, mages, alchimistes, anges annonciateurs sont les personnages favoris d’un maître qui a su donner au secret du long cheminement qui conduit à la mort, une expression intemporelle tout à fait remarquable ». ( Stéphane Rey )
