du 24 mars au 3 mai 2017 Le peintre d’origine flamande Roland Devolder (né en 1938, à Ostende) est le conteur d’un monde saturnien. Sur les traces d’Ensor et de Spilliaert, de Verhaeren et de Maeterlinck, il a choisi de donner une réalité plastique à ses visions nocturnes. La mascarade met en scène des personnages faméliques, entre une commedia dell’arte lunaire et des figures de carnaval réunies sur le théâtre du destin. Un bestiaire accompagne cette humanité errante, transformée en apparitions grotesques. Isolé ou perdu dans un cortège carnavalesque, l’homme est tour à tour l’acteur surprenant, ridicule, étrange ou pitoyable d’un univers onirique entre l’ironie de la représentation et la nostalgie d’un temps disparu. Rien ne nous sera révélé dans un récit si peu explicite. S’agit-il du prologue ou bien de l’épilogue d’une scène initiatique ? Quel symbole mystérieux se cache derrière ces masques, ces bucranes tenant lieu de tête à des personnages mimant une réalité tangible ? Ces saltimbanques inversent l’ordre naturel. Le sentiment d’irrationalité a supplanté toute logique. Pour décrire et animer ce monde fantasque, Devolder recourt à une palette sobre et dépouillée, privilégiant la grisaille. Les blancs détenteurs d’une lumière surnaturelle dialoguent avec les noirs et les terres […]